lundi 16 mars 2015

11. - Wayanad











Le bus part à 8 h 30 et, bonne surprise, il mettra 3 h 45 pour aller à Mananthavady et non cinq comme annoncé. Encore un joli parcours, des rizières, de pimpants villages et puis le paysage change à l'approche du lac Kabbani, la forêt commence à se faire dense, la route traverse le Nagarhole national park, cette fois les panneaux danger annoncent des éléphants qui sont, paraît-il, les plus dangereux dans la jungle.
J'apprendrais plus tard qu'ils ne sont pas très appréciés par ici. Coléreux, fauteurs de troubles ils saccagent régulièrement les récoltes et il n'est pas conseillé du tout de croiser leur chemin. Nous franchissons  la frontière d'Etat et entrons dans le Kerala. J'arrive à Mananthavady, petite ville bruyante, polluée et sans attrait. Un ricksaw me conduit à la Varnam guest house, une ferme bio située en pleine campagne à une dizaine de kilomètres. L'endroit est charmant, la chambre spacieuse et agréable et l'environnement magnifique. 

Je rejoins un couple d'Allemands, un autre d'Anglais descendant à vélo vers le sud depuis Mumbai et un Suisse allemand, la conversation se fait en anglais. Nos hôtes, adorables, sont aux petits soins et le lunch savoureux. Le temps est un peu menaçant, je décline une proposition de ballade pour me reposer et m'occuper du blog. Après un dîner copieux, à 21 heures je m'endors épuisé. C'est agréable de dormir dans le calme et surtout sans muezzin... Le réveil est toutefois matinal car il y a un "jeep safari" de prévu, départ 6 heures. La réserve de Tholpetty est fermée mais nous pouvons emprunter des routes qui la traverse. Nous observons dans la brume matinale quelques éléphants, une famille nombreuse de sangliers, une harde de daims au travers des frondaisons splendides et mystérieuses. Retour vers 10 heures après la visite d'un temple. Petite sieste réparatrice de rigueur car il est prévu une ballade de huit kilomètres avec un retour en jeep cet après-midi. Le parcours est varié à travers champs, hameaux, plantations de mangues, de noix de cajou, de café et de poivre.


















J'apprends que mon "fruit qui pue" s'appelle Jack fruit. Quelques drapeaux rouge et portraits du Che nous rappellent que nous sommes au Kerala. Au détour d'un chemin nous débouchons sur la rivière Kabbini. La rive est occupée par un campement de Gitans pêcheurs avec leurs embarcations plates et rondes, les enfants jouent, les femmes allument les feux de camp. C'est paisible, beau et effrayant de vulnérabilité... 


La ballade se termine au crépuscule, la jeep nous ramène à la guest. Il n'y a même pas eu de moustiques pour dégrader l'ambiance...








Notre guide Hussein et une vigie-abri




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