Après un bref retour à la gare pour retirer mon billet confirmé je suis retourné au temple sur le coup de 21 heures, assister à la procession quotidienne, bien musicale. "On dirait du jazz" dit une Française. Ce n'était pas faux (ce qui est toujours mieux pour la musique...). J'ai trouvé un web café pour vous écrire, régularité, le mot-clé d'un blog !
Ici nous ne sommes plus au Kerala, la misère rode, il y a des vélos-taxis à peine plus vieux que ceux qui pédalent, pas mal d'estropiés, des lépreux et des personnes âgées sans ressources. Plein de gens dorment dehors aussi, beaucoup de petits métiers et des régiments de tailleurs prêts à en découdre... On sent partout une grande précarité surtout chez les personnes âgées qui n'ont pas de famille et pas de retraite, ça craint !
Le train arrive à quai trop rapidement à mon goût et mon sleeper 2 aussi car il est en tête, j'ai dû courir après avec mon barda et des tongs, devenues trop lâches, qui prenaient de l'avance une foulée sur deux, bref j'ai fini en chaussettes ninja et à bout de souffle remontant les huit/dix voitures qui me séparaient du bonheur d'être enfin allongé ! Les convois sont très longs ici et contrairement aux TGV les portes restent ouvertes. Il est fréquent de voir des gens monter à bord quand le train roule déjà, parfois même des familles car on voyage en groupe ici, avec popotes et jerrycans d'eau ; en attendant tout le monde est installé à même le sol, les halls de gare font figures de campement de réfugiés.
J'ai bien dormi toutefois réveillé par une curieuse sensation : le froid, tiens je l'avais oublié celui-la ! Coimbatore junction, je me fais alpaguer à la sortie par une horde de rickshaws aux tarifs extravagants, je les laisse et prend un bus pour la gare routière. C'est reparti, 3 h 30 pour 91 km mais Ooty est à 2250 mètres, ça grimpe sévère, les vieux bus ont du couple et arrivent même à se doubler entre eux ce qui n'est pas bien raisonnable.
tu passes ton temps dans les transports ces temps-ci !!! bizoux
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