jeudi 17 janvier 2013

25. (suite HAMPI)

Après une soirée plutôt paisible où nous dînons au son du tabla, le jour se lève sur une toute autre ambiance. C'est Pongal la fête des couleurs, doublée d'un festival pour célébrer le changement de cycle solaire. Rassemblement des dizaines de milliers de personnes qui se répandent sur tout le site provoquant des embouteillages monstres ; mais ça va encore, les gens sont joyeux. Je passe mon temps à serrer des mains, à décliner mon prénom et ma nationalité, à poser pour des séances photos qui n'en finissent pas, c'est dingo et ça devient usant.



Je visite des temples, des temples et des temples. Le soleil commence à taper fort. Au retour un jeune gars me prend en moto stop coupant l'herbe sous le pied des rickshaws qui me voyait beau... il me dépose à l'arrêt de bus d'une petite ville. Nous sommes en milieu rural, c'est la récolte de la canne à sucre, il y a des attelages de boeufs partout.

Je finis dans un bus rempli comme un oeuf. Puis, parmi la foule, je me rapproche de la rive pour prendre le "bac" et là, stupeur, nous sommes au bord de l'émeute !

Des grappes humaines tentent de monter à bord de frêles esquifs déjà surchargés, l'un d'eux s'est d'ailleurs enfoncé dans l'eau paraît-il... Du grand n'importe quoi : les longuis abandonnés aux flots se prennent dans les hélices, il faut repêcher des imprudents qui tentent la traversée à la nage et les arrivants peuvent à peine débarquer !
 Je parviens par miracle à me faufiler dans ce foutoir et embarque juste avant l'arrivée des flics munis de longs sticks de bambou peu engageants. J'apprendrai plus tard que les files d'attente étaient toutes proprettes par la suite, le pouvoir de persuasion à n'en point douter... Nous partons le lendemain, la ville a retrouvé toute sa sérénité. En route vers de nouvelles aventures !

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